L’eldorado des J.O. ?

 Les sites olympiques se cachent pour mourir

L’organisation des Jeux olympiques est souvent un gouffre financier, quelle que soit d’ailleurs la santé économique du pays hôte. Des infrastructures immenses sont construites alors qu’elles ne resserviront pas, ou très peu. Et la planète se retrouve parsemée de cimetières olympiques, où rouillent une piste de bobsleigh, un stade envahi de mauvaises herbes, une piscine à l’abandon…

Impraticable, rouillé, abandonné à la nature

Un autre cimetière olympique célèbre est celui des JO de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, en 1984. La Yougoslavie de l’époque a, depuis, connu la guerre, et Sarajevo est devenue dans les années 1990 une ville martyre. Plus de trente ans après, si certaines structures ont été restaurées, comme le complexe sportif de Kosevo, d’autres sont complètement abandonnées.

La piste de bobsleigh des Jeux olympiques d’hiver 1984, au mont Trebevic, près de Sarajevo, en septembre 2013.
L’impact environnemental des cimetières olympiques est considérable, notamment dans les zones montagneuses, où les aménagements survivent rarement à la durée de la compétition. En France, par exemple, des vestiges des JO d’hiver de Grenoble (1968) sont encore visibles dans la région, comme le rappelait Reporterre, ainsi du tremplin de saut à ski de Saint-Nizier qui y rouille depuis près d’un demi-siècle. Un tunnel percé dans la montagne entre Grenoble et le plateau du Vercors devait servir pour rallier l’un des sites de compétition. Il est impraticable depuis un éboulement en 1993.

Le site de canoë-kayak des Jeux olympiques de Pékin (2008), le 27 mars 2012.
A Turin, qui accueillait les JO d’hiver en 2006, on avait imaginé que les rampes de saut à ski deviendraient un site d’entraînement pérenne. Comme le relatait La Repubblica en 2010, il n’en fut rien, les rampes ayant été détruites par des avalanches. Aujourd’hui, comme dans beaucoup d’autres sites rendus à la nature :

Un infrarouge RTS y est consacré